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Chinese Man

Chinese Man
  • Je vous propose de suivre sur ce blog la progression de mon voyage en Chine. Il aura lieu du 4 avril au 26 juin 2010, et me permettra d'effectuer mon projet tutoré ainsi que mon stage de 2e année de DUT dans les villes de Pékin et Chongqing.
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2 juin 2010

La langue chinoise

Le chinois étant sans doute une des références en terme de choses incompréhensibles ("c'est du chinois ce truc-là"), je me suis dit que ça pouvait être intéressant de vous donner une meilleure idée du fonctionnement de cet langue. Loin de moi l'idée de vous apprendre le chinois en un article : en deux mois sur place, je ne suis toujours pas capable de tenir une conversation des plus simples.

La première chose à remarquer, c'est que les caractères chinois n'appartiennent pas à une logique phonétique. C'est-à-dire qu'un Chinois ne connaissant pas un caractère se voit incapable de le prononcer, contrairement à un Français qui peut très bien lire un mot qu'il ne connait pas.

Pour apprendre à lier chaque caractère à une prononciation, il existe donc le pin-yin, ce qui est la retranscription alphabétique d'un caractère. Ainsi, chaque caractère chinois peut-être écrit avec les lettres que nous utilisons. Là où c'est beaucoup moins amusant, c'est lorsque l'on s'aperçoit qu'il existe une multitude de caractère pour une seule et même prononciation... Ceci complique légèrement un apprentissage du vocabulaire, jusqu'ici déjà compliqué.

En effet, le plus compliqué pour nous est sans aucun doute le ton attaché à un caractère. En français, le ton des mots dépend de l'endroit où ils se trouvent dans la phrase. En chinois, cela dépend uniquement du mot. Ainsi, une syllabe prononcée avec un ton différent pourra signifier des choses particulièrement différentes : selon le ton employé, la syllabe "ma" peut signifier "cheval", ou "maman", ou encore bien d'autres choses. C'est donc gênant...

Vous ajoutez à cela le fait que chaque région a son dialecte (plus ou moins éloigné du mandarin), et que chaque ville a son accent, et ça vous donne de quoi vous occupez jusqu'à la fin de vos jours, si vous souhaitez pouvoir communiquer avec n'importe quel Chinois, dans n'importe quelle situation. Bien entendu, je ne vous parle pas des abréviations employées pour écrire... Ça fait peur !

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31 mai 2010

Le secteur tertiaire à Chongqing

Culture différente, services différents. Comme je vous l'ai dit un peu plus tôt, le bus m'est très utile dans cette ville. Cependant, si on regarde son fonctionnement d'un peu plus près, on peut voir un certain nombre de différences avec les bus français. Par exemple, je suis encore en train de chercher le système de fonctionnement de le boîte de vitesse : la première vitesse se trouve en haut à gauche, en bas à droite, en bas à gauche ? Après avoir bien observé l'utilisation qu'en fait le chauffeur, impossible à dire... Mais c'est vrai que le chauffeur a aussi une façon particulière de conduire, ça n'aide pas...

Autre particularité, le système de paiement. A ma connaissance, il existe deux façons de payer le trajet en bus. Dans la première, il suffit de déposer la somme de 1.50 yuans dans une urne se trouvant à l'entrée du bus, tout cela sous le regard attentif du conducteur. Dans la deuxième, une vendeuse va à la rencontre des passagers pour leur vendre un petit bout de papier attestant qu'ils ont bien payé. Cette même vendeuse est chargée d'annoncer aux passagers le nom de l'arrêt auquel on arrive, ainsi que d'annoncer aux personnes à l'arrêt de bus la destination du bus dans lequel elle se trouve. Le plus souvent, d'un air blasé. Là où ça devient "amusant", c'est lorsque le bus est rempli et qu'il s'agit pour la vendeuse d'aller faire payer les gens entrés par l'arrière du bus. Bousculade assurée.

Toujours pour le transport, en dehors des "mouches jaunes", il existe un bon moyen pour effectuer une courte distance : la moto. Chongqing étant une ville toute en relief, il y a beaucoup moins de vélos que dans le reste de la Chine. Comme pour compenser (je ne sais pas si c'est aussi le cas dans les autres villes), il y a donc des "moto-taxis". A quoi les reconnait-on ? Ils attendent. Le plus souvent dans des endroits stratégiques, comme l'entrée d'un campus. Un autre moyen de les reconnaitre ? Non, aucune couleur particulière, rien.

Porte_universit_

Ces endroits stratégiques sont partagés avec les porteurs. La première fois qu'on les voit, on ne devine pas qu'ils sont là sur leur lieu de travail. Ce sont des papys assis, en train de discuter et de plaisanter entre eux. Oui, c'est un étrange endroit pour discuter, mais pourquoi pas... Et bien non, ils sont en fait en attente de clients ayant besoin de porter quelque chose. Signe distinctif : le bâton. Ils ont chacun un bâton avec une corde attachée à chaque bout. Ainsi, pour transporter quelque chose, ils divisent la charge en deux parties égales qu'ils accrochent à chacune des deux cordes, avant de poser le bâton sur leur nuque. Et c'est parti ! Alors oui, je vous ai dit qu'il s'agissait de papys. Je confirme, et les charges soulevées sont parfois extrêmement impressionnantes... surtout pour des papys !

23 mai 2010

18/04/2010 Journée pépère...

Et oui, en ce dimanche, je n'avais pas encore toutes les informations concernant mon stage, ni personne à contacter. Donc, journée pépère ! Une vraie grasse matinée...

Anecdote de la journée : au restaurant universitaire, il y a un certain nombre de télévisions, dont la principale est en permanence sur CCTV5 (chaîne de sport). Or ce jour-là, le programme de cette chaîne était particulièrement... insolite. Il s'agissait en fait d'un "interville" (vous savez, le jeu avec la vachette...) version internationale. C'est déjà déroutant de se retrouver devant une émission que l'on pensait être française, et uniquement française, mais ça l'est encore plus quand on s'aperçoit d'une chose : le commentateur qu'on entend, il ne serait pas en train de parler français ? Si, les Chinois ont eu la bonne idée d'avoir l'un de leurs  commentateurs de nationalité française. Pourquoi ? Je ne sais pas, mais c'est particulièrement ridicule quand on comprend ce qu'il dit, et d'autant plus inutile que ses propos ne sont pas traduits... Allez comprendre.

22 mai 2010

17/04/2010 Chongqing de plus près

Ce samedi 17 avril, j'ai profité du fait d'être en week-end pour passer la journée avec un ami chinois. Au programme : visite du Musée de la Vallée des 3 Gorges et... football !

Pour le rejoindre, il m'a fallu prendre le taxi (histoire de gagner du temps). Problématique : comment vous rendre à un endroit dont vous ne connaissez pas le nom, en taxi sans parler la même langue que le conducteur ? Une des solutions les plus pratiques (et une des plus amusantes) consiste à avoir une personne connaissant ce lieu, et parlant la même langue que le chauffeur, au téléphone. Donc, on commence par arrêter un taxi libre, on ouvre la portière et... on tend le téléphone au chauffeur, pour le moins étonné. Une fois le téléphone raccroché, il n'y a plus qu'à espérer que le chauffeur n'ait pas de question concernant le trajet.

Anecdote concernant les taxis de Chongqing : ils sont appelés par les habitants de la ville les "mouches jaunes". Alors bien sûr, ils ne ressemblent pas à des mouches, mais ils sont jaunes. Cette appellation fait donc référence à l'agacement qu'on peut ressentir par rapport à une mouche qui nous tourne autour. C'est le même agacement qui est ressenti lorsqu'on conduit sur la même route qu'un taxi.

taxi

Une fois mon ami retrouvé, nous avons déjeuné en discutant de plein de choses différentes. Bon d'accord, essentiellement de foot... Mais pas seulement, promis !

En début d'après-midi, nous nous sommes rendus au musée, qui s'est avéré être gratuit. Et vue la taille du musée, on peut même dire que l'entrée libre le rend moins cher que gratuit ! Étant donné que cela représente des siècles et des siècles d'histoire, je vais m'abstenir de vous expliquer tout ce qu'on y apprend, ça serait un peu long.

Pour terminer la journée, nous sommes allés jouer au foot dans ce qu'on pourrait appeler un city-stade (en France, il s'agit d'un terrain de basket ayant des buts de handball et permettant donc la pratique de différents sports). Cela ne se présente pas comme en France, parce que les Chinois étant plus nombreux que nous, vous vous imaginez bien que ça ferait beaucoup de monde sur un terrain. Il s'agit donc plus d'un complexe sportif comprenant plusieurs terrain de basket et 2 mini-terrains de foot. Bien que l'entrée soit payante, il y a encore trop de monde. Pour que ce soit jouable, il y a donc des équipes de 5 joueurs qui se constituent. C'est la règle du but en or qui s'applique, donc la première équipe qui encaisse cède sa place à une autre équipé, et ainsi de suite.

En arrivant à cette endroit, on est passé devant des petits magasins qui vendaient tout ce qu'il faut pour le sport (proximité oblige). Dont des maillots de foot. Le prix de vente m'a permis de comprendre encore un peu mieux pourquoi tout le monde avait des maillots de clubs européens : 3€ l'unité. Et avec ça, vous avez le short gratuit... Vous ajoutez à cela le fait qu'il est souvent dur de voir au premier coup d'œil que ce ne sont pas des vrais maillots, et vous vous retrouvez avec des maillots de foot plein les rues.

Pour rentrer, j'ai demandé à mon ami combien de temps il me fallait. Il m'a répondu 30 minutes. Quand je lui ai demandé si c'était 30 minutes à pied, il a ri (et non pas riz). Et oui, les distances ne sont pas les mêmes. Quand je lui ai dit qu'en France, il me fallait 20 minutes de vélo de chez moi pour aller en cours, il était choqué. De plus, il y a une chose qu'il faut prendre en considération quand mon ami me dit que j'ai besoin de 30 minutes pour rentrer : une fois que la demie heure de bus est effectuée, il me reste encore une demie heure de marche de l'arrêt de bus à chez moi... Donc effectivement, les distances ne sont pas les mêmes.

14 mai 2010

16/04/2010 La classe internationale

En ce matin du 16 avril, je m'étais levé tôt pour me rendre en cours de chinois, pour la première fois. La douche (la vraie, pas le lave-linge) n'a pas été aussi gentille que la veille. Il m'a donc fallu une bonne demi-heure pour me doucher, en tentant des réglages de chauffe-eau. Encore des progrès à faire...

Habitant dans le campus B, il me faut chaque matin 30 minutes pour me rendre à pied jusqu'à mon lieu d'étude : une tour se trouvant dans le campus A. Par chance, je mes cours ont lieu au 3ème étage, je peux donc emprunter les escaliers. C'est vraiment un gain de temps : je vous laisse imaginer le temps d'ascenseur qu'il faut pour ceux qui travaillent au 22ème, par exemple.

B_timent__tudes_1


B_timent__tudes_2

Mon premier cours de chinois fut extrêmement compliqué : j'ai quelques bases dans cette langue, mais cela ne me permettait absolument pas de comprendre quoique ce soit à ce que le professeur disait. Heureusement qu'il y a les livres qui me permette de lire les listes de vocabulaire et de comprendre un peu de quoi il s'agit, et... "la classe internationale" : je suis en effet dans une classe réunissant des élèves de tous horizons, et le fait qu'ils parlent anglais me permet d'être un peu moins perdu.

Étant dans la classe des débutants, l'effectif est réduit. Et ce n'est pas plus mal ! J'ai ainsi la chance de côtoyer un Coréen, une Malaisienne, 4 Italiens et un Argentin (ce dernier parlant parfaitement italien). Ils ont tous démarré les cours depuis un peu plus d'un mois, ce qui ne me permet pas de progresser aussi vite que je l'aurai souhaité : je ne peux évidemment pas avoir un cours personnalisé, aussi peu nombreux soit-on.

Plus tard, en rentrant des cours, j'ai eu l'occasion de croiser un Américain. Extrêmement gentil et... démotivant ! Il est ici depuis un certain nombre d'année, et donne des cours dans l'université. Il apprend le chinois depuis un bon moment, et m'a donc clairement fait comprendre que chercher à lire et écrire était une perte de temps. Selon lui, il vaut mieux se concentrer sur l'oral. Et si on compare un peu les progrès que l'on peut effectuer en écriture à ceux de l'oral, on s'aperçoit qu'il n'a pas complétement tort.

Durant l'après-midi, j'avais rejoint des amis chinois pour aller jouer au badminton (un mois sans badminton, de quoi devenir fou...). A la recherche d'un terrain disponible, nous sommes allés dans un lycée. Alors si les Occidentaux ont parfois droit à des regards appuyés en ville, il n'en est pas de même dans les lycées : à y rester trop longtemps, on finirait par se convaincre soi-même qu'on est connu ! Je pense qu'il n'y aurait pas eu une grande différence si j'étais passé à la télé la veille.

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13 mai 2010

15/04/2010 L’autre Chine

Première nuit chez moi. Première remarque : la lumière du jour n’a aucun mal à passer à travers mon rideau. Il va falloir envisager de se coucher tôt…

 

Première douche. C’est froid. Il y a des réglages à faire sur le chauffe-eau, mais je parviens finalement à prendre une douche en un temps correct. Aussi incroyable que cela puisse paraitre, ce n’est pas la douche la plus froide que j’ai prise ce jour-là.

 

Explications : ayant des lessives à faire, il a fallu que je me renseigne sur le fonctionnement de la machine-à-laver. En cherchant longuement sur internet, j’ai fini par trouver le mode d’emploi (indispensable, puisque tous les boutons de la machine ont leur nom en chinois à côté d’eux). Malheureusement, le mode d’emploi (lui aussi) était entièrement en chinois, puisque ce modèle n’est commercialisé qu’en Chine. Il a donc fallu que j’appelle un ami chinois pour avoir des explications. Et ma deuxième douche de la journée est survenue lorsque nous avons fait un premier test avec la machine… dont les tuyaux n’étaient pas bien branchés ! On aurait mieux fait de se mettre en maillot de bain…

 

La lessive finalement en route, je me suis rendu au petit supermarché souterrain. Premières courses seul, pour compléter ce que j’avais déjà acheté. Ce n’est évidemment pas pareil du tout, lorsqu’on n’a pas de traducteur pour nous dire ce qu’est le produit que l’on a devant soi.

 

C’est comme ça que j’ai acheté des torchons. En réalité, il s’agit peut-être de maniques, voire même de dessous-de-plat… Et oui, à un moment donné, il faut faire la décision. Donc après tout, que ce soit un torchon ou pas, peu importe, à partir du moment où ça peut être utilisé comme tel !

 

Autres choses amusantes : je cherchais le rayon bricolage. Je suis arrivé à la conclusion que les Chinois ne devaient pas bricoler. De même, si vous ne savez pas lire le chinois, ne cherchez pas le prix au kilo… Il vaut mieux le calculer soi-même, ça va plus vite !

 

Pour parler maintenant de la spécificité chinoise, les supermarchés sont à l’image des commerces chinois en général : la main-d’œuvre est partout. Pour l’exemple du supermarché, ça va de l’employé chargé de ranger les chariots à l’entrée, aux vendeurs omniprésents dans les rayons (pas moyen d’acheter du dentifrice tranquillement !). L’avantage, c’est qu’on n’est pas tout seul pour faire nos choix, l’inconvénient, c’est qu’ils ne parlent absolument pas anglais… Pour vous donner une dernière idée de la main-d’œuvre présente partout, je n’ai pas vu un seul salon de coiffure sans jeunes coiffeurs en train d’attendre les clients à l’entrée. Cet exemple est extensible à beaucoup d’autres commerces.

 

En déjeunant au restaurant universitaire à proximité de mon logement, je me suis surpris à me demander ce que je pouvais bien être en train de manger. Si, si, les plats ont bien leur nom écrit au-dessus d’eux quand on va se servir. Seulement, je suis bien avancé avec le nom en chinois. Donc dans le cas où j’ai mangé des immondices, et bien je ne le sais même pas. Mais c’est sûrement mieux comme ça.

 

L’après-midi, premier foot sur un terrain synthétique. Tous les terrains chinois sont synthétiques, étant donné que cela ne nécessite pas vraiment d’entretien. Lorsqu’on n’est pas averti, on est surpris car il s’agit d’une surface extrêmement rapide, au moins concernant le terrain de l’université. Et si vous voulez avoir une image précise d’une après-midi foot en Chine, imaginez pleins de Chinois, tous habillés avec des maillots de tous les pays, de tous les clubs (européens, ces derniers) : eh oui, la contrefaçon n’étant pas interdite en Chine, tout le monde s’habille comme ça. Impressionnant au début…

10 mai 2010

14/04/2010 Adresse disponible

中国
重庆市
沙坪坝区沙正街174号
重庆大学
B区博士后公寓4-2
邮编:400030

Voilà mon adresse. Si vous souhaitez m’écrire, ne vous amusez pas à la recopier, ç’aurait très peu de chance d’arriver. La meilleure solution est de l’imprimer et de la coller sur l’enveloppe, donc. Je ne connais pas le délai normal pour qu’une lettre fasse Pékin-Paris. Si vous ajoutez à cela un soupçon de nuage volcanique… Bref, reprenons le cours du récit.

J’avais rendez-vous dans la matinée avec des élèves de mon maitre de stage. De cette façon, j’ai pu m’entretenir avec ce professeur, et prendre place dans ma chambre d’étudiant dont l’adresse se trouve ci-dessus. Il n’est d’ailleurs pas convenable d’appeler cela une « chambre d’étudiant », déjà parce qu’il y a deux chambres. Et pas des petites. Pour parler clairement, j’ai à ma disposition en plus des deux chambres, un salon, une petite salle de bain et une petite cuisine. Je fais donc attention de ne pas me perdre…

Ca change de l’hôtel, même si la chambre n’était déjà pas petite. En fin de matinée, on a profité de la présence d’un étudiant en informatique pour configurer mon pc : un modem se trouve chez moi, il ne restait plus qu’à changer quelques paramètres pour que mon ordinateur puisse accéder au réseau. Et l’étudiant en question avait beau ne rien comprendre du tout au français, il a pu configurer cela sans moi : il a du le faire tellement de fois qu’il pouvait le faire les yeux fermés, il savait où il devait cliquer sans même lire les messages Windows. L’informatique aussi est universelle.

Pour le déjeuner, nous nous sommes rendus au CSC. Il s’agit d’une chaine de restaurant comparable au KFC, au McDo. La différence réside dans plusieurs points : il s’agit d’une chaine chinoise, pas question de sandwiches, donc, mais plutôt des plateaux repas proposés par menu ; et il s’agit d’une chaine sichuanaise, elle n’est donc présente qu’à Chongqing et Chengdu… Ben voyons. Qui dit sichuanais, dit épicé… Ben voyons. Mais c’est super bon ! Il existe une dizaine de menus différents. Je me suis fixé comme objectifs de tous les tester avant de partir d’ici.

Dans l’après-midi, je suis allé m’acheter des chaussures de foot, puisque tout le monde y joue et que je reste encore un certain temps. Je vous accorde que je n’ai pas pris une paire de marque, et que je n’ai pas pris les plus chères. Mais essayez quand même de deviner le prix. Si, si, essayez. Vous dîtes combien ? Non, c’est moins. Combien ? Toujours pas, vous êtes encore au-dessus. Bon je vous dis : j’ai acheté ma paire pour moins de 2€. Ca va faire un trou dans mon budget…

Pour les repas, si vous mangez au restaurant universitaire, les prix sont comparables à ceux en France : on peut avoir un repas pour 2,80. Euros ? Non, non, non. Yuans. Donc quand vous avez un repas universitaire en France, ici ça en fait 10. Rien que ça… L’échelle est la même pour le KFC et le CSC : si vous ne convertissez pas le prix en euros, vous avez le prix que vous paieriez en France pour ce même repas. Comme quoi, ils n’ont pas tort de vouloir réévaluer le Yuan.

9 mai 2010

13/04/2010 Début de la 2ème aventure

Ça y est. Ils sont partis. Les membres de mon projet tutoré se sont dirigés vers Pékin, en avion, ce matin. C’est le début de leur long voyage pour retourner vers la France. N’allez pas croire que je me réjouis de leur départ, loin de là ! Mais je sais que ce qui m’attend sera très différent de ce que j’ai pu connaitre depuis que je suis en Chine. C’est donc un mélange d’impatience (être débarqué et se débrouiller seul à l’étranger, c’est quand même génial) et de nostalgie qui me gagne.

 

photo_groupe

 

Nostalgie, puisqu’un nouveau palier est franchi : on se rapproche encore un peu plus de la fin des « années IUT », avec tout ce que ça représente. A ce propos, on dirait que tout a été fait pour ne pas que cette fin soit trop violente : à l’IUT, nous avions de moins en moins de cours par semaine, puis on s’est retrouvé dans notre petit groupe de 10 en Chine. Maintenant, nous sommes deux, puisqu’une amie Chinoise va aussi rester dans le pays pour faire son stage. Contrairement à moi, elle ne fera pas son stage à Chongqing, mais à Chengdu, autre grosse ville du Sichuan, d’où elle est originaire.

 

Encore une fois, tout se fait progressivement, puisque je ne me retrouve pas tout seul. Avant le début du stage, je dispose de quelques jours pour m’installer, prendre des repères, etc. En ce sens, mon amie m’a été très utile ce jour-là, puisqu’elle a évidemment plus de repères que moi dans ce type d’environnement ! Il était prévu qu’elle reste une journée avec moi, avant d’aller elle-même s’installer dans sa ville.

 

Nous nous sommes donc, comme prévu, retrouvé le matin pour le petit-déjeuner à l’hôtel. En remontant à ma chambre pour aller chercher des affaires, je me suis retrouvé… à la porte ! Plaisant. Les cartes électroniques qui nous servent de clefs n’avaient pas été renouvelées. Rien de grave, évidemment, mais c’est juste amusant de se retrouver devant la porte close, avec toutes mes affaires à l’intérieur.

 

Une fois ce petit contretemps réglé (c’est plus facile à régler quand vous avez quelqu’un qui parle chinois avec vous…), direction la banque : il me fallait ouvrir un compte, histoire de ne pas me promener avec sur moi l’argent nécessaire pour vivre 3 mois. On m’a conseillé une banque chinoise « très pratique pour les étudiants ». Je n’avais aucune préférence pour une banque en particulier, ça ne m’a donc posé aucun problème. Par contre, ça a posé un problème à cette banque.

 

Figurez-vous que cette banque m’a refusé ! Oui, oui, j’avais bien mon passeport. Oui, oui, j’avais bien un montant d’argent suffisant pour ouvrir un compte. Oui, oui, cette banque est bien ouverte aux étrangers. Le système informatique a juste des progrès à faire : les noms chinois ne faisant que rarement plus de 5 caractères, la base de données contenant les informations sur les clients n’a pas été conçue pour contenir des noms… comme le mien.

 

Pour le repas du midi, petit tour au KFC, particulièrement vide et particulièrement bon. Je suis, je dois le dire, agréablement surpris par les deux.

 

En début d’après-midi, nous sommes allés faire mes premières courses en Chine, dans le supermarché du coin. Étant donné qu’il a la taille d’un supermarché français, et que nous sommes dans un quartier chinois normal d’une ville chinoise normale, ce magasin est souterrain. Il pourrait difficilement en être autrement.

 

En traversant un campus de l’université, on passe forcément à proximité d’un terrain de foot. Ça m’a permis de constater que le niveau des Chinois au football est… faible. On va dire qu’ils ont encore des progrès à faire. Mais que ce soit pour ce sport ou pour un autre, ils ont une excuse valable à tous les coups : étant donné le nombre de Chinois voulant faire du sport et la place disponible, il faut être vraiment motivé pour s’entrainer régulièrement.

 

photo_terrain

 

En fin d’après-midi, mon amie Chinoise a pris le train pour se rendre dans sa ville. A partir de ce moment-là, il faut se débrouiller. Ce n’est pas l’abandon, puisqu’un certain nombre d’étudiants Chinois sont en contact direct avec moi et vont m’aider au moindre problème… mais plus question d’utiliser le français ! Quoi de mieux que de débuter par quelque chose d’international, alors ? La soirée s’est donc dérouler autour de tables de ping-pong. Lorsque la pluie est arrivée, retour à l’hôtel, pour la dernière nuit avant le mini-déménagement, prévu le lendemain. 

6 mai 2010

12/04/2010 New York by night...

carrefour1

 

 

En ce 12 avril, notre petit groupe de projet tutoré en se rendant dans le même centre de district que la veille, est passé par un magasin dont le nom vous est peut-être familier : Carrefour. Alors ce n'est pas le Carrefour comme on le connait en France, évidemment : comme on avait pu le voir cette année à l'IUT, l'adaptation d'un tel magasin passe par des détails inattendus, comme le fait que les poissons soient exposés vivants. Mais à l'inverse, ce n'est pas non plus un magasin totalement différent : les allées ne sont pas si étroites qu'on pouvait le penser (les Chinois n'aimant pas l'espace), et l'organisation générale du magasin est tout-à-fait classique en comparaison à ce qu'on peut rencontrer en Europe. Intéressant tout-de-même, de pouvoir comparer plusieurs magasins d'une même enseigne, dans plusieurs pays.

 

carrefour2

 

 

Pour le repas de midi, fondue chinoise, spécialité de la ville soit dit en passant. J'avais déjà eu l'occasion de goûter cela, grâce à mes amis Chinois avec qui j'étudie à Nancy. Et pouvoir manger cela en Chine m'a permis de constater que mes amis se débrouillaient très bien pour cuisiner la même chose en France ! Comme toujours depuis notre arrivée en Chine, nous mangeons avec les baguettes. Avec plus d'une semaine d'entrainement, ce n'est plus un problème pour personne.

 

resto_baguettes

 

 

En début d'après-midi, deuxième passage à La Poste, pour cette fois envoyer les cartes achetées la veille. Et ce n'est pas triste ! Vous avez intérêt à vouloir les envoyer, vos cartes... Parce que pour connaitre le tarif, savoir qui peut nous vendre des timbres, coller les timbres sans recouvrir entièrement la carte postale, etc. Bref, ce n'est pas gagné d'avance. Heureusement que l'employé de La Poste qui s'occupait de nous y mettait de la bonne volonté.

 

L'après-midi s'est prolongé dans un karaoké. Eh oui, en Asie, les gens aiment les karaokés. La Chine est en Asie, donc les Chinois aiment les karaokés. C'est aussi simple que cela, vraiment. Il était compliqué de trouver des chansons que nous, Européens, nous connaissions, mais ça ne nous a pas empêché de nous amuser. C'est l'essentiel.

 

Après le karaoké ? On mange. On peut d'ailleurs avoir l'impression de passer énormément de temps à manger. Et ce n'est pas tout-à-fait faux. Il faut donc bien veiller à ne pas trop manger entre les repas, si on ne veut pas caler sur l'un d'eux. Le diner fut partagé dans un restaurant se trouvant au niveau du point de confluence des deux fleuves de Chongqing. En face de nous se trouvait, par conséquent, la plus belle vue qu'on puisse avoir dans cette ville. En cherchant sur internet, vous pouvez très facilement avoir des images magnifiques, notamment celles vues du ciel.

 

nuit2

nuit1

 

4 mai 2010

11/04/2010 Bienvenue à New-York

Une autre grasse matinée pour bien débuter la journée. Appréciable. Je ne sais pas si on s'en rend bien compte en lisant ce que j'écris, mais ces premiers jours ont été un peu fatigants. Alors on profite vraiment quand on a une occasion comme ça de dormir.

 

photo_minibus

Ce matin, nous avons pris notre minibus attitré pour nous rendre dans le centre d'un district de Chongqing. Je ne sais pas s'il s'agit du plus gros centre de cette ville, mais il doit en revanche s'agir du plus connu. Le titre de cet article résume l'impression que l'on a en arrivant. Tout est grand : les tours, les panneaux publicitaires, les écrans publicitaires, etc. Mais "grand" ne convient pas, c'est bien plus que cela. Jugez par vous-mêmes !

centre_district1

Lors de ce passage dans ce centre, j'ai acheté, avec l'aide de mes amies Chinoises, un portable avec une sim chinoise (utile, très utile). De cette façon, je deviens joignable par les Chinois et autres personnes habitants en Chine. Et vu le prix, il n'y a même pas à peser le pour et le contre...

centre_district4

Dans ce même centre se trouvait un librairie. Elle occupait 8 étages d'un bâtiment, rien que ça... Signe distinctif : vend des raquettes de badminton au 8ème étage. Explication trouvée : aucune.

centre_district2

La Poste s'est faite une joie de nous recevoir. Je ne sais pas si les Chinois n'ont pas pour habitude d'acheter des cartes postales, ou s'il y a une autre explication, toujours est-il que même La Poste n'en vendait pas énormément. Résultat, nous sommes repartis avec la totalité des cartes qu'ils pouvaient nous proposer...

centre_district3

Au beau milieu de la rue semi-piétonne qui sépare tous les bâtiments que vous voyez sur les photos, se trouve une permanence de police. Ce type de "permanence" se trouve un peu partout en ville, à tel point que ça fait un peu parti du paysage. Il y a toujours plusieurs policiers à proximité de cette permanence, et ils ont à leur disposition des ordinateurs, et autres matériels. On peut penser à une omniprésence policière, mais personnellement, ça a plutôt tendance à renforcer mon sentiment de sécurité.

 permanence_police

Pour le déjeuner, nous avons migré vers une petite zone commerciale, au bord d'une des deux rivières de Chongqing. Cette zone étant en quelque sorte adossée à une falaise, on peut prendre un ascenseur pour accéder aux différents "étages" qui la compose, le parking se trouvant en bas. Arrivé tout en haut, nous sommes passés devant un restaurant... belge ! Décidément, ils sont partout !

batiment_falaise

Nous ne nous y sommes pas attardés, et avons mangé dans ce qui ressemble fort à une petite galerie marchande, comme on pourrait en trouver à l'entrée des hypermarchés français. A cette endroit-là, il n'était question que de nourriture, et les petits restaurants se succédaient les uns aux autres.

galerie_resto

A l'étage d'en-dessous, se trouvaient de petits magasins, encore une fois dans la configuration d'une galerie marchande. Nous y avons donc fait ce que tout bon touriste fait : du shopping !

Pour finir, si vous cherchez à vous faire une idée sur la taille de la ville, voici quelques données impressionnantes : la municipalité de Chongqing a une superficie près de 4 fois supérieur à la superficie de la Lorraine. Et une population 15 fois supérieure à celle de la Lorraine. Pour prendre des choses plus comparables, le district dans lequel se trouve l'université de Chongqing a une superficie près de 3 fois supérieure à celle de l'agglomération nancéienne, et une population aussi près de 3 fois supérieure à cette même agglomération. Comme quoi, quand on dit que c'est grand, ce n'est pas qu'une impression...

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